mardi 31 janvier 2012

L'école normale de Savenay

causerie du jeudi 15 mars 2012

présentée par M. Ronan Pérennès

Présentation de la causerie

Le lycée Jacques Prévert de Savenay fête son centenaire le 6 octobre 2012

Les locaux qui abritent actuellement le lycée Jacques Prévert de Savenay ont été inaugurés le 6 octobre 1912 par le Ministre de l'Instruction Publique Gabriel Guist'hau.
Le samedi 6 octobre 2012 marquera la date anniversaire de ce centenaire. Cette journée à la fois officielle et festive sera le moment privilégié pour rappeler la riche histoire de ces lieux, Ecole Normale (EN) départementale d'instituteurs de 1912 à 1988.
Un livre couvrant 140 ans d'histoire des établissements savenaisiens, sera publié à l'occasion de ce centenaire.
         - l'EN d'instituteurs de 1872 à 1912, la vie normalienne dans les nouveaux bâtiments de 1912 à 1988.
         - l'EPS, le collège moderne, le lycée municipal de 1912 à 1976
         - le lycée Jacques Prévert de 1976 à 2012
Cet ouvrage qui nous est présenté en avant première, contient des témoignages en grand nombre, des documents d'archives et de nombreuses photos.

Le conférencier

M. Ronan Pérennès a fait ses études secondaires au lycée Jacques Prévert de Savenay. Il poursuit des études supérieures à l'Université de Nantes en histoire géographie. Titulaire d'un master, il prépare un DESS en histoire. Il se destine à l'enseignement.
Il a activement collaboré dans le cadre de l'association AHLS Lycée J. Prévert aux recherches et à la rédaction de l'ouvrage.
Déjà excellent pédagogue, M. Pérennès nous a présenté de façon très dynamique et intéressante l'histoire de cette vénérable institution mais surtout la vie des élèves et des professeurs qui ont fait la renommée de cet établissement.

Vie et cadre de vie

causerie du jeudi 29 mars 2012

présentée par M. Pierre Thomas

Présentation de la causerie

Le conférencier

Les potiers d'Herbignac

causerie du jeudi 05 avril 2012

présentée par M. Pierre-Luc Philippe


Présentation de la causerie

Le conférencier

Brière, terre de lumières

causerie du jeudi 03 mai 2012

présentée par Atelier photo UIA en partenariat avec le parc de Brière

Présentation de la causerie


Les conférenciers

Trgnac : sidérurgie sur l'eau à la belle époque

causerie du jeudi 01 mars 2012

présentée par M. André DANIEL

Présentation de la causerie

Il s'agit de présenter un grand moment de l'industrialisation de la Basse Loire à proximité de Saint-Nazaire quand la Bretagne était résolument ouverte sur la mer.
Les forges de Trignac, installées en Brière dans l'île de Trignac au bord du Brivet, créaient une des premières sidérurgies sur l'eau... . En synergie avec le port transatlantique et les chantiers de construction navale, elles entraient aussi dans un réseau proche atlantique grâce au Cardiff le fameux charbon gallois et au minerai basque importé de Bilbao... .
En ce temps de la révolution industrielle, la fonte au bois des forêts de l'Argoat, tout au long du canal de Nantes à Brest, était vouée aux ténèbres inférieures...
Mais la roue tourne pour tout le monde et les ruines de Trignac ont perdu jusqu'à leur grandeur, quand les maîtres de forges ont relocalisé la sidérurgie dans la France du Nord et de l'Est, puis dans l'Europe rhénane.
Mais chacun son tour. En revenant à la sidérurgie sur l'eau, dans le cadre de la maritimisation de l'économie mondiale, la délocalisation joue le même tour à la Lorraine et au Nord...ainsi passent les gloires du Monde !

Le conférencier

Naissance de la côte d'Amour

causerie du jeudi 02 février 2012

présentée par Mme Marie Rouzeau

Présentation de la causerie

En 1913, le journal de La Baule « La mouette » propose à ses lecteurs de choisir une dénomination pour désigner le pays où ils sont venus vivre. Ils y a alors 5 000 habitants dispersés sous la pinède de La Baule-sur –mer et de Pornichet-les-pins ou regroupés près du vieux port du Pouliguen et autour du hameau longtemps nazairien de Pornichet. La « Côte d’Amour » enlève la majorité des suffrages et désigne l’ensemble constitué par trois communes en voie de peuplement rapide : Escoublac, grâce à sa nouvelle station balnéaire, La Baule, Le Pouliguen et Pornichet.  
5 000 habitants où, un siècle auparavant, on ne voyait que des dunes de sables et des terres balayées par le vent. A peine un peu plus de 500habitants peuplait ce littoral isolé, la plupart regroupés dans le vieux port Pouliguennais.
Comment en un siècle est née cette Côte d’Amour qui a multiplié par dix sa population dans un espace aussi hostile ?

La conférencière

Marie Rouzeau vit depuis près de 45 ans dans la presqu'île guérandaise où elle a accompli presque toute sa carrière. Professeur certifié d'histoire et de géographie, titulaire d'un DES de géographie et d'une maîtrise de géographie appliquée à l'aménagement du territoire, elle a enseigné au collège Jules Verne du Pouliguen, au lycée de Grand Air à La Baule et au lycée Galilée de Guérande.
Des fouilles archéologiques lui ont été confiées dans la Presqu'île par les responsables régionaux qui ont donné lieu à de nombreuses publications.
Co-auteur avec son époux M. Maurice Rouzeau de nombreuses publications sur une région qu'ils connaissent parfaitement, elle nous livre dans son ouvrage "du pays de Guérande à la côte d'amour" la première étude générale d'histoire consacrée à la Presqu'île. Les mutations des 19ème et 20ème siècles sont particilièrement étudiées.

lundi 17 octobre 2011

En remontant le Danube et l'histoire

causerie du jeudi 06 octobre 2011

présentée par M. Jacques-Louis Féron

Présentation de la causerie

Le Danube est le deuxième plus long fleuve d’Europe (2875 km), après la Volga. Il prend sa source dans la Forêt-Noire en Allemagne.
Large fleuve de montagne en Bavière puis en Autriche, il est canalisé par 11 barrages. Après Vienne et Bratislava, il traverse la plaine de Pannonie ou Puszta jusqu'à Belgrade. Il franchit les carpates au défilé des portes de fer, défilé aujourd'hui canalisé par les deux grands barrages de Derdap. Il retrouve son cours majestueux pour traverser la plaine valaque et atteindre son vaste delta qui sépare la Roumanie et l'Ukraine.

L'histoire des plaines danubiennes
Dans l'antiquité
Le Danube, avec les plaines alluviales environnantes, fut la voie de pénétration et d'épanouissement des cultures néolithiques venues d'Asie Mineure : la culture rubanée.
Les Grecs remontaient le fleuve Istros en venant de la mer Noire en passant par la ville de Tomis, l’actuelle Constanţa. Leur voyage vers l'amont prenait fin près de Drobeta, point à partir duquel les tourbillons des « Portes de Fer », étroit et encaissé défilé, rendaient impossible aux navires de l'époque la progression vers les Carpates du Sud et les monts Métallifères serbes.
Pour les Romains, le Danube forme la frontière entre leur Imperium et le Barbaricum du Nord, entre le monde policé et urbanisé régi par la loi, et un monde plus libre régi par la coutume. Sur les deux rives du bas-Danube la romanisation des Thraces aboutit aux Thraco-romains, locuteurs des langues romanes orientales, et appelés plus tard "Valaques" par les vagues d’envahisseurs venus de l’Est.
L'empire romain d'Occident entre dans une longue période d' « agonie », avant sa disparition, inéluctable après les désordres engendrés par les invasions barbares. L'empire romain d'Orient entre dans une phase de mutation, qui le verra se transformer en Empire byzantin. L’économie de l’Occident demeure fragile alors que celle de l’Orient est florissante.
Au Moyen-Age
La naissance de la Hongrie remonte à l'an 896, date à laquelle 7 tribus magyares, venant de l'Oural et de la Volga sous le commandement d'Árpád, occupent le bassin du Danube. En 1001, István, converti au catholicisme, se fait couronner premier roi de Hongrie.
Au XVe siècle, sous le règne de Matthias Corvin, Buda devient le centre intellectuel et artistique de l'Europe centrale. Mais le XVIe siècle voit le retour de l'anarchie et le début de l'invasion turque (bataille de Mohács en 1526) qui durera un siècle et demi, jusqu'à la libération en 1686 par les Habsbourg. Les Hongrois ne quittent alors le joug turc que pour tomber sous la domination autrichienne.
Au VIIe siècle une partie des bulgares du Don, menée par le khan Asparoukh, migre vers l'ouest et fonde en 681 la « Bulgarie du Danube », un vaste état qui s'étendait sur les actuelles Bulgarie, Macédoine, Serbie, Hongrie occidentale, Roumanie et Moldavie. Le royaume de Bulgarie atteint son apogée culturel et sa plus grande extension territoriale sous Siméon Ier, le Charlemagne bulgare, reconnu tsar en 913 par Constantinople et en 926 par Rome.
Le royaume connaîtra une dernière période brillante sous le long règne (1331-1371) du tsar Ivan Alexandre. Le royaume sera partagé entre ses fils, l'un ayant le royaume de Vidin, l'autre le royaume de Tărnovo. Trop faibles pour opposer une résistance réelle, les deux royaumes de Tarnovo (1393) et de Vidin (1396) allaient tomber l'un après l'autre sous la domination de l'Empire ottoman à la fin du XIVe siècle.
Les églises orthodoxes
Les raisons de la rupture progressive sont à chercher tant du côté des divergences doctrinales et liturgiques qui couvaient entre l'Église d'occident et celles d'orient depuis le VIIIe siècle, que du côté des rivalités politiques entre les États occidentaux qui commencent à s'affirmer, et l'Empire byzantin dont la puissance décline au XIIe siècle.
À la fin du XIe siècle, il n'est pas question de schisme. Ce n'est qu'au XIIIe siècle que les choses se gâteront au moment des croisades. L'événement déterminant sera le sac de Constantinople par la quatrième croisade en 1204, lequel avec son flot de barbaries et d'actes satanistes choquera profondément et durablement les Orthodoxes.
Malgré des divergences difficilement surmontables, les relations se sont partiellement détendues au XXe siècle dans un effort d'œcuménisme : les anathèmes ont été levés en 1965 par le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras Ier.
Mais au XXIe siècle elles se sont tendues à nouveau, avec la politique de recentrage du pape Benoît XVI, le recul de l'œcuménisme.
Carte des religions en Europe
La déferlante turque sur plus de trois siècles
naissance de l'empire ottoman
L'empire ottoman est fondé par une famille issue des Kayı, l'une des vingt-quatre tribus turciques oghouzes, qui avaient conquis l'Anatolie au XIe siècle, au détriment de l'Empire byzantin. En 1299, Osman Ier conquiert la ville byzantine de Mocadène. Cette date marque le commencement de l'Empire ottoman et la création de la première armée ottomane.
Conquête de la Bulgarie et de la Serbie à la fin du 14ème siècle
Ses successeurs continuent sa politique d'expansion. L'empire ottoman conquiert Gallipoli, son premier territoire européen, en 1347. En l'espace d'une décennie, l'essentiel de la Thrace orientale tomba aux mains des Ottomans, Orhan Ier colonisant massivement la région par des tribus turques. Ces possessions coupent Byzance de tous ses débouchés européens les plus proches.
En 1389, la victoire décisive à la bataille du champ des Merles en Serbie, dans l'actuel Kosovo, marque la fin de l'existence des royaumes serbes.
En 1396 la Bulgarie est entièrement conquise. La Bulgarie, annexée à l'Empire ottoman, n'est alors, près de cinq siècles, qu'une province administrée par les sultans d'Istanbul sous la tutelle religieuse du Patriarcat de Constantinople.
Chute de l'empire byzantin
En 1453, commandées par le sultan Mehmed II, les armées ottomanes prennent Constantinople et mettent fin à l'Empire byzantin, établissant ainsi la domination de l'empire sur la partie à majorité chrétienne de la Méditerranée orientale. Plusieurs croisades européennes sont écrasées à Nicopolis et Varna.
Stabilisation de la conquête de la Hongrie par Charles Quint
Avec la bataille de Mohács (1526) l’empire ottoman ne cachait plus son ambition de s’étendre en Europe centrale. La Hongrie, en proie aux trouble intérieurs devenait une proie tentante. L’armée ottomane s'abattit sur Presbourg, puis se dirigea sur Vienne, et si le Siège de Vienne, au début du mois d'octobre 1529, demeura infructueux, cet échec paraissait n'être que temporaire.
Désormais la menace d'invasion était latente et Charles Quint déploya tout au long de son règne une stratégie de défense active sur la frontière de Hongrie : en 1530, il affronta les Turcs à plusieurs reprises dans cette région. Il ne s'agissait pas seulement pour lui de vaincre des Infidèles, mais aussi d'obtenir la couronne de Hongrie.
Pour parvenir à ses fins, il finit par conclure en 1532 la Paix de Nuremberg avec les princes protestants d'Allemagne, incitant Soliman Ier, qui campait aux frontières de l'Autriche avec son armée, à se replier sans combattre. Le 23 juillet 1533, Charles Quint conclut un traité de paix avec les Ottomans.
Les Turcs reprirent les hostilités en 1537, défirent l'armée du prince Ferdinand aux frontières de la Slovénie, puis en 1541 s'emparèrent de Buda et occupèrent militairement toute la Hongrie et une partie de la Croatie.
L'empire ottoman à so apogée en 1680
Un siècle plus tard nouvelle poussée ottomane vers Vienne
En 1663, après l'échec des pourparlers en vue d'une paix durable entre l’Empire ottoman et le Saint Empire, le grand vizir Ahmed Köprülü, à la tête de 100 000 hommes, défit l'armée impériale autrichienne dans la région de Gran.
Le Grand Vizir repartit avec son armée à Belgrade prendre ses quartiers d'hiver. Mais l'année suivante, avec près de 40 000 hommes, il entreprit une nouvelle campagne contre l'empire des Habsbourg. Comme les Turcs s'approchaient, il vint des renforts de toute l'Allemagne : de Bavière, de Souabe, du Hanovre, de Westphalie, de Franconie et même un corps auxiliaire français. Ces troupes, environ 25 000 hommes, prirent position le 30 juillet 1664 autour de Mogersdorf.
Après une nuit de tirs d’artillerie, 12 000 Turcs partirent à l'assaut au matin du 1er août. Au terme d'un sanglant combat qui dura dix heures, Montecúccoli sortit vainqueur : les Turcs venaient de perdre en un seul jour 10 000 hommes, tandis que les Impériaux ne déploraient que 2 000 victimes ; mais les Turcs perdirent surtout leur réputation d'invincibilité, car pour la première fois une de leurs armées était défaite en bataille rangée par une armée occidentale.
Le 10 août 1664, l’empereur Léopold Ier et le Grand vizir Ahmed Köprülü conclurent une trève de 20 ans, la Paix d'Eisenburg.
Pourtant, en 1682, au terme de presque 20 ans, la guerre éclata de nouveau. Le sultan Mehmed IV marcha en mars 1683, avec près de 150 000 hommes sur Belgrade, avec Vienne pour objectif. Le 14 juillet 1683, le siège commençait, et dura deux mois. Au matin du 12 septembre, une armée de secours forte de 80 000 hommes, commandée par le roi de Pologne Jean III Sobieski et le duc Charles de Lorraine, attaqua les assiégeants par les hauteurs du Kahlenberg et les défit.
Reconquête de la Hongrie
En 1684, le Saint Empire, le royaume de Pologne et Venise formèrent la Sainte Ligue. Charles de Lorraine entreprit une nouvelle campagne contre Buda avec une armée de 18 000 soldats. Le 13 juin la place de Gran, en dépit de ses importantes fortifications, fut enlevée par l'armée du Saint Empire. La garnison turque fut passée au fil de l'épée et la ville mise à sac.
Le 27 juin, l'armée du Saint Empire se heurtait dans les environs de Vác à une armée turque forte de 17 000 hommes. Malgré la position favorable des Turcs, Charles de Lorraine ordonna l'assaut et fit donner son artillerie. Vác tomba le même jour aux mains de Impériaux. Le 30 juin, le gros de l’armée du Saint Empire pénétrait dans Buda, que les Turcs venaient d'abandonner après l'avoir incendiée.
En 1686, les troupes de la Ligue s'emparèrent définitivement de Buda. Elles purent année après année libérer le royaume multi-ethnique de Hongrie par les batailles de Zenta et de Peterwardein. Louis-Guillaume de Bade-Bade, surnommé « Louis le Turc », et le Prince Eugène de Savoie, s'illustrèrent au cours de ces années.
Après leur retrait de Hongrie durant le XVIIe siècle, l'empire Ottoman resta sur la défensive tout au long du XVIIIe siècle et du XIXe siècle. Peu à peu, les différents peuples se soulevèrent est fondèrent des états indépendants contre lesquels ne pouvait rien faire un empire Ottoman en pleine décadence. Les nouvelles frontières créées provoquèrent de nombreuses tensions, voire même de véritables guerres entre les peuples, en raison de l'enchevêtrement des communautés. Les Balkans devinrent le nouvel enjeu d'importance dans la lutte d'influence à laquelle se livraient les grands empires européens durant la fin du XIXe siècle et le début du XXe siècle.
L'expansion russe
À partir de la fin du XVIIe siècle, la Russie s'étendit sans cesse vers le sud, et en 1739 elle fit sienne la croisade de l’Église orthodoxe : la libération de Constantinople ; car non seulement les tsars se voyaient comme les héritiers de l’empire byzantin, mais ils se firent les protecteurs des chrétiens orientaux de l'Empire ottoman. Il y avait aussi la question du libre passage des détroits maritimes, clef de la suprématie économique. Désormais, l'intérêt des autres états européens passait par un maintien de l'intégrité de l’Empire ottoman afin non seulement de préserver leurs relations économiques, mais aussi de contenir l'expansionnisme de la Russie. C'est pourquoi ils soutinrent les Ottomans contre les Russes dans la guerre de Crimée et s’opposèrent en 1878 à une reconquête russe de Constantinople.

Impressions de voyage

Vol d'oiseaux au lac Matita dans le delta du Danube

Transport de bois sur le canal sulina du delta du Danube

Le puissant Danube aux défilés des portes de fer

Confluent de la Save et du Danube au pied de la forteresse Kalemegdan à Belgrade

Parlement néogothique de Budapest

L'abbaye de Melch dans sa splendeur baroque